Video by Eugen Bilankov

Contexte

Qu’est-ce qu’Empowering Dance ?

(Approche de l’enseignement et de l'apprentissage des soft skills)

Cofinancé par le programme Erasmus+ de l’Union Européenne, le projet Empowering Dance - The Soft Skills Teaching and Learning Approach a développé ce manuel numérique pour aider les praticiens de la danse (chorégraphes, artistes en danse, enseignants…), et spécialement ceux qui ont une démarche participative, à intégrer l’enseignement des soft skills dans leur pratique artistique.

Les sept partenaires européens  : CSC - Centro per la Scena Contemporanea (Bassano del Grappa, Italie), Dansateliers (Rotterdam, Pays Bas), HIPP – Croatian Institute for Movement and Dance (Zagreb, Croatie), K3 | Tanzplan Hamburg / Kampnagel (Allemagne), La Briqueterie CDCN (Val-de-Marne, France), University of Roehampton (Londres, Royaume-Uni), L’Université de Zagreb, Académie des beaux arts (Croatie) – s’appuient sur les résultats du précédent projet commun, Empowering Dance - Developing Soft Skills.

Également financé par Erasmus+, l’objectif de ce projet - qui s’est déroulé de 2018 à 2020 – était d’analyser cinq études de cas de projets de danse contemporaine avec des danseurs non-professionnels, cherchant à savoir si les personnes expérimentaient personnellement le développement positif de leurs soft skills en participant à des projets chorégraphiques ou à des cours de danse. Les cinq études de cas ont confirmé cette hypothèse. Dans le même temps, les artistes en danse impliqués dans la phase de recherche du projet ont rapporté qu’ils sont devenus bien plus conscients de leurs compétences grâce à la réflexion sur leurs pratiques durant le projet et que cela leur avait permis de les articuler avec plus de précision et de clarté.

Tous les résultats de « Empowering Dance - Developing Soft Skills » se trouvent ici.

Inspirée de ces résultats, la suite du projet,  Empowering Dance - The Soft Skills Teaching and Learning Approach (2020-2023) a été créée pour développer des ressources et soutenir les  praticiens de la danse dans leur réflexion quant à leur propre pratique en rapport avec les soft skills. Cette ressource a été créée afin d’aider les artistes à appliquer leurs soft skills dans le champ de la danse, ainsi que dans d’autres domaines au-delà de la danse, en devenant davantage conscients de leurs compétences et en les articulant avec plus de clarté.

Tous les partenaires ont contribué au manuel numérique comme aboutissement conjoint du projet Empowering Dance - The Soft Skills Teaching and Learning Approach. Le manuel a été élaboré, rédigé et corrigé par Monica Gillette et le Professeur Sara Houston en collaboration avec les artistes et les institutions partenaires.

Centro per la Scena Contemporanea (Bassano del Grappa, Italie): Luisella Carnelli, Roberto Casarotto, Roberto Cinconze, Giovanna Garzotto, Greta Pieropan, Elena Sgarbossa
Dansateliers (Rotterdam, Pays Bas): Jiaxin Chen, Kristin de Groot, Connor Schumacher
HIPP – Institut Croate pour le mouvement et la danse (Zagreb, Croatie): Valentina Toth, Normela Krešić-Vrkljan, Mirna Zagar
K3 | Tanzplan Hamburg / Kampnagel (Allemagne): Docteur. Kerstin Evert, Monica Gillette, Patricia Carolin Mai, Felix Wittek
La Briqueterie CDCN (Val-de-Marne, France): Elisabetta Bisaro, Arina Dolgikh, Marisa Hayes, Marcela Santander
University of Roehampton (Londres, Royaume-Uni): Professeur Sara Houston
Université de Zagreb, Académie des beaux arts (Croatie): Margareta Belančić, Eugen Bilankov, Professeur associé. Danko Friščić, Bernardica Svagusa, Nikolina Žabčić

Nous tenons à remercier l’ensemble des participants aux études de cas à Bassano del Grappa, à Rotterdam, dans le Val-de-Marne et à Hambourg. Nous souhaitons également remercier tous les artistes et enseignants de danse à Hambourg, à Zagreb, dans le Val-de-Marne, à Bassano del Grappa et à Rotterdam, qui nous ont rejoints pour des ateliers et qui nous ont donné leurs retours durant le développement du projet.

Méthodologie

Qu’est-ce que la méthodologie ?
La « méthodologie » est une approche ou un système pour acquérir des connaissances et de la compréhension, qui s’appuie sur des principes et sur une façon particulière de regarder le monde. Nous avons utilisé une méthodologie pour nous aider à découvrir et analyser les soft skills présentes dans la pratique de la danse contemporaine par des danseurs non-professionnels. Cette partie détaille notre approche et la façon dont nous avons obtenu nos informations pour rédiger ce manuel.

Les fondations
Souvent, dans un projet de recherche, la méthodologie s’appuie sur les études de cas précédentes afin de développer une compréhension plus complète de la situation.

Notre projet tire parti des résultats issus de notre précédent projet, Empowering Dance - Developing Soft Skills. Celui-ci a identifié, recueilli et articulé les soft skills implicites développées à travers les pratiques de la danse. Ce fut réalisé en analysant comment les soft skills ont émergé au sein de cinq études de cas portant sur des pratiques de la danse contemporaine par des danseurs non-professionnels.

Ce précédent projet faisait également référence à des textes sur les soft skills dans les milieux du travail, édités par des organismes tels le Forum mondial économique et par des chercheurs travaillant dans le domaine des études commerciales et de management.
De ces échanges a émergé l’idée que la danse contemporaine pourrait, de plusieurs façons, favoriser le développement d’une variété de soft skills : une carte des soft skills a été produite comme résultat de ce processus.

La carte des soft skills de Empowering Dance - Developing Soft Skills a constitué le point de départ pour le processus discursif dans Empowering Dance - The Soft Skills Teaching and Learning Approach, ainsi que pour l’élaboration de ce manuel.

Qui a été impliqué dans le processus ?
Le manuel a été développé par un processus de co-imagination, de co-design et de co-création impliquant une équipe pluridisciplinaire formée des membres des sept organisations partenaires, incluant :

  • Une équipe de recherche de trois personnes s’appuyant sur leurs forces dans l’éducation, la dramaturgie, la danse socialement engagée, l’artistique, la recherche et l’évaluation.
  • Cinq artistes en danse venant de cinq institutions de danse dans autant de pays : tous les artistes étant impliqués dans des pratiques de danse contemporaine orientées dans quatre études de cas, aussi appelés groupes de discussion. Ils faisaient partie des programmes impliquant des danseurs non-professionnels proposés par chaque institution. L’un d’entre eux a réalisé un spectacle avec les participants. Les autres ont enseigné ou animé des ateliers continus en danse et axés sur le processus.
  • Une équipe d’étudiants de l’Université de Zagreb / Académie des beaux arts travaillant avec divers médias, tels la vidéo, l’animation, le collage et le dessin.
  •  Les membres des équipes des cinq institutions de danse et deux universités via les départements production, programmation, enseignement et communication.

Quelle approche avons-nous employée pour développer le manuel ?
Nous avons utilisé une approche intitulée « Participatory Action Research » (la recherche action participative). Il s’agit de travailler ensemble avec les sujets de la recherche (dans notre cas, les artistes en danse) pour comprendre la situation étudiée (dans notre cas, l’identification des soft skills dans les pratiques de danse avec des non-professionnels) et de réorienter la situation (dans notre cas, encourager l’articulation des soft skills par les artistes en danse), puis de réfléchir à propos de ce qui a été dit et de ce qui a été fait.
« Participatory Action Research » implique une recherche collective, de mettre en action les résultats découverts, de réfléchir à leur propos avant d’agir de nouveau.

Quels outils (méthodes) avons-nous employés ?
Les artistes en danse ont guidé quatre projets de danse participative qui sont devenus des études de cas pour développer la connaissance en soft skills. Les études de cas ont nourri la réflexion à propos des soft skills et de leur apprentissage, ce qui a contribué à générer le contenu de ce manuel. Du fait des restrictions sanitaires liées à la pandémie, les projets ont d’abord été menés en ligne puis réitérés en présentiel par la suite, quand les conditions sanitaires l’ont permis. Ce qui a facilité une nouvelle compréhension de la façon dont les soft skills fonctionnent au sein de chaque contexte.
En parallèle, nous avons mis en place des réunions en ligne entre les artistes et l’équipe de recherche pour réfléchir, échanger et dialoguer. Ces réunions avaient pour but :

  • d’extraire des thèmes de chaque pratique, tels que le leadership, la confiance, la vulnérabilité, prendre de soin et les relations
  • de relier ces thèmes aux soft skills  pour que les artistes en danse puissent les identifier et les articuler dans leur pratique
  • de découvrir les conditions favorables au développement des soft skills ainsi que les attitudes et valeurs nécessaires pour s’engager humainement
  • d’identifier quelles pratiques de la danse proposer pour permettre aux soft skills de s’épanouir
  • d’identifier les processus de réflexions, les outils et les approches nécessaires pour reconnaître les soft skills au sein de ces pratiques
  • de réfléchir aux façons de mettre l’accent sur les soft skills et de créer des moments marquants avec les collaborateurs et les participants
  • de devenir plus efficace dans la communication des forces des danseurs au sein de divers contextes

En support de la discussion, les artistes en danse tenaient un carnet de bord régulier, notant leurs réflexions à propos des conditions favorables et des soft skills, en relation avec le déroulement des études de cas. Au cours du projet, l’équipe de recherche a analysé l’usage du langage employé par les artistes en danse et leurs modes de communication avec leurs groupes, leurs collaborateurs et dans leurs carnets de bord.
Le processus était une réflexion dynamique, chaque artiste en danse ayant de l’espace pour l'expérimentation et l’apprentissage individuel, ce qui, en dialogue avec l’équipe de recherche, est devenu la base pour générer des connaissances partagées. 

Les outils qui ont contribué à produire ce manuel
Les réunions en ligne étaient également ouvertes aux étudiants en Beaux Arts de l’Université de Zagreb pour qu’ils puissent écouter le langage des artistes, leurs approches et leurs méthodes de travail. Ce qui a favorisé la création d’un environnement d’échanges et de dialogue au sein duquel les artistes et les étudiants ont collaboré pour développer le matériel pour ce manuel. Plus d’informations sur la contribution des étudiants ci-dessous.

Les équipes des sept institutions ont également rejoint les discussions pour partager leurs retours et leurs écrits. Des artistes en danse extérieurs au projet et travaillant dans les pays partenaires ont également contribué en faisant des retours sur le contenu au fur et à mesure de sa création, et en testant les prototypes de ce manuel.

Cette approche empirique a par ailleurs été validée par l’équipe de recherche via des comparaisons continues avec la documentation disponible.  
Ce qui a permis une interaction permanente entre les textes de référence et les contributions de l’équipe de recherche et des artistes en danse, dans une approche circulaire.

La carte des soft skills dans le manuel

Cette méthodologie a été particulièrement utile pour la révision de la carte des soft skills de Empowering Dance - Developing Soft Skills. Chaque soft skill a été validée et interprétée à la lumière des pratiques développées par les artistes en danse au sein des contextes d’enseignement ou de création ; leurs contributions ont été fondamentales à la compréhension de quelles soft skills sont appréciées et de ce que la danse libère chez les gens.

Les définitions de chaque soft skill ont été rédigées d’une façon originale, s’appuyant pleinement sur des études et des raports publiés. Les définitions des soft skills présentées ici sont également le résultat d’un processus de recherche circulaire basé sur des études scientifiques, pédagogiques, sociales, économiques et artistiques reliées aux soft skills présentes dans les études de cas.

Les études de cas

Ci-dessous, les cinq artistes en danse qui ont mené les études de cas vous racontent avec leurs mots leurs projets respectifs, ce qui les a aidés à identifier et à articuler les soft skills. Ils décrivent également leurs approches pour amener les participants au mouvement en lien avec les soft skills développées. 

Toutes les études de cas, hors celle accueillie à la Briqueterie, ont eu lieu virtuellement durant la première moitié de 2021. Chaque organisation partenaire a finalement pu rétablir les activités en présentiel jusqu’au début de l’été 2022.  Cette organisation, précipitée par la crise sanitaire du Covid-19, a permis de mettre en lumière des soft skills particulières et les conditions favorables propres à chaque environnement, ce qui a été documenté par les artistes dans leurs carnets de bord et lors des discussion avec l’équipe de recherche.

Certaines des réponses aux questions ci-dessous font état des différentes modalités employées et des complexités relationnelles spécifiques au travail en ligne. Merci de vous référer à la partie ci-dessus consacrée à la méthodologie pour plus d’informations sur la façon dont l'équipe de recherche a identifié, analysé et synthétisé le matériel pour ce manuel.

Étude de cas

Dance Well - accueilli par CSC - Centro per la Scena Contemporanea (Bassano del Grappa, Italie)

Artistes en danse : Giovanna Garzotto et Elena Sgarbossa 

Qui étaient les participants ? Combien de personnes ont participé, de quelle tranche d’âge ? Quel était le format du projet  (cours, ateliers, création, etc.) ?

Les cours de Dance Well ciblent les personnes atteintes de la maladie de Parkinson,  mais ils sont ouverts à tous. Il y a environ 50 à 60 participants par cours et les âges vont de l’adolescence aux octogénaires. Ils sont également rejoints par des lycéens, des danseurs professionnels et des chorégraphes temporairement à Bassano pour des résidences artistiques. En plus des cours de danse, il y a des ateliers thématiques animés par des artistes invités ainsi que des pièces créées pour les danseurs de Dance Well par des chorégraphes invités. Nous évoquons Dance Well comme un processus plutôt que comme un projet.

Décrivez comment vous avez transmis votre pratique au cours de ce projet.

Elena : Puisque Dance Well est un processus en constante évolution, les façons dont il est conduit changent et se transforment aussi, mais en mettant toujours l’accent sur une attitude d’écoute qui connecte les propositions artistiques aux réponses des participants. L’activation des sens, l’exploration du mouvement et des pratiques collectives sont tissées ensemble pour proposer une perspective de découverte et d’expérimentation.

Giovanna : Je suis totalement d’accord avec les mots d’Elena. J’ajouterai, en créant un espace sans jugement où expérimenter et oser prendre des risques à travers le mouvement, permettant l’émergence de diverses perceptions d’excellence et de beauté.

Sur quelles soft skills vous vous êtes concentrées ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses).

Giovanna : Durant la pratique en ligne, je me suis concentrée sur la patience, se confronter à l’incertitude et à la complexité, ainsi que sur la coopération et l'apprentissage dans un contexte que nous n’avions pas expérimenté auparavant. En pratiquant dans l’espace physique, la flexibilité et l’adaptabilité en se confrontant à l’incertitude et à la complexité, ainsi que l’écoute active et le travail en équipe qui sont tous très présents dans mes propositions.

Elena : Même si les soft skills sont interconnectées dans leurs activation, en voici trois qui sont particulièrement importantes dans ma pratique en ce moment : la connaissance de soi, la capacité de se confronter à la complexité, la compréhension et l’appréciation de la différence.

Qu’avez-vous mise en place dans votre pratique pour déclencher ces compétences ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses).

Elena : Quelques exemples sont : garder du temps et de l’espace afin que les personnes puissent percevoir leur corps, inviter les gens à trouver des connexions par le regard, réserver un moment à la fin du cours pour célébrer et remercier le corps via la respiration.

Giovanna : Pour moi, quelques exemples sont de se concentrer sur les possibilités plutôt que sur les limites, de créer des connexions via le regard et par des actions communes (telle que la respiration) au travers d’intentions partagées qui laissent de la place pour des accomplissements individuels différents.  Je me suis également concentrée sur la célébration de l’être ensemble au sein de notre diversité (en ligne et en présentiel) et sur le fait de trouver du temps et de l’espace pour partager des réflexions et des retours avec les collègues.  

Qu’avez-vous découvert de nouveau ou qu’avez-vous appris durant l’animation du groupe en ligne durant la crise sanitaire ?

Qu’il est possible de créer et de nourrir des connexions même sans se toucher, et de maintenir un sens d’appartenance tout en faisant l’expérience d’un temps d’isolement physique.

Comment décririez-vous votre attitude ainsi que les conditions favorables ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses. Référez-vous au chapitre Activer les soft skills)

Une phrase partagée par l’ensemble des enseignants de Dance Well s’est ancrée dans le vocabulaire du projet : « il n' y a rien de correct, il n’y a rien d’incorrect ». Une attitude bienveillante de non-jugement est la condition relationnelle de base proposée au sein de Dance Well. Cette approche se répercute et se reflète dans l’environnement et les conditions dans lesquelles Dance Well a lieu.  De plus, les cours sont gratuits et ont lieu dans des environnements artistiques inspirants, et ce depuis novembre 2013.

Comment avez-vous collecté des retours de la part des participants ? (Merci de vous référer aux « Conversations et moments marquants » dans le chapitre « Activer les soft skills »).

Une partie du processus de Dance Well porte sur le fait de créer un espace après les cours où les enseignants et les participants peuvent partager, d’une façon informelle, leurs réflexions concernant l’expérience proposée. Cela peut progressivement déclencher des analyses et des conversations plus approfondies. Les participants se sentent peu à peu encouragés et habilités à partager leurs expériences car ils reconnaissent la valeur de leurs contributions. 

Quelles sont vos précédentes expériences de projets participatifs ? 

Giovanna : Je suis impliqué au sein de Dance Well depuis le début en 2013. Au fil des années, j’ai eu l'occasion d’animer des cours et d’en co-créer, de chorégraphier pour les danseurs et de partager des pratiques avec mes collègues enseignants, ainsi que de co-animer et concevoir des ateliers de formation pour les enseignants. L’accent a été mis sur l’exploration des possibilités. Je suis aussi la cofondatrice d’une association nommée Nolimita-c-tions au sein de laquelle nous avons créé de nombreux projets in situ avec des grands groupes de danseurs non-professionnels, parfois jusqu'à cent personnes, allant de l’adolescence à 70 ans. 

Elena : Mon expérience avec les pratiques participatives a commencé avec le projet Dance Well en tant que participante et puis comme artiste enseignante. Cela a constitué le point de départ pour explorer différentes configurations de ma pratique gestuelle. En observant les besoins spécifiques des groupes, je me suis demandé par exemple, quelle approche employer dans des pratiques participatives à destination d’enfants ou d’un groupe de professeurs au lycée ? Quelles soft skills sont essentielles quand on pratique en ligne, quelles sont les dynamiques de mouvement et de réflexion qui sont les plus nécessaires en ce moment ?

Étude de cas

NOUS INVENTER - accueilli par La Briqueterie CDCN (Val-de-Marne, France)

Artiste en danse : Marcela Santander Corvalán

Qui étaient les participants ? Combien de personnes ont participé, de quelle tranche d’âge ? Quel était le format du projet  (cours, ateliers, création, etc.) ?

Dans notre groupe à la Briqueterie, nous avons eu environ 25 personnes, de 18 à 70 ans. Nous avons travaillé de janvier 2022 au mois d’avril 2022, initialement durant trois week-ends puis pendant une semaine. Nous avons travaillé sur des journées entières et les repas constituaient également des moments d’échange. Faire partie d’un format de recherche ensemble avec le groupe était très riche et important, nous faisions tous partie d’un processus d’exploration du mouvement et de partage de nos questions et réflexions.

Décrivez comment vous avez transmis votre pratique au cours de ce projet.

J’ai conçu le groupe comme une micro-école de soft skills et d’imagination. J’ai commencé par étudier les aspects de ma pratique de danse qui semblaient les plus en phase avec les soft skills. J’ai listé tout ce que je voulais faire avec le groupe puis, chaque week-end, j’ai proposé un thème : le toucher, l’autre, les rituels, la voix, rédiger des mythologies personnelles et collectives.

À partir de cette liste, je proposais des exercices qui font partie de ce corpus, et je me suis concentrée sur le fait d’amener les personnes du groupe à se connecter à leurs propres corps et à celui du groupe. Je commençais par un échauffement complet avec des outils physiques sur lesquels ils pouvaient s'appuyer et avec lesquels ils pouvaient créer dans l’après-midi.

J’ai imaginé la dernière semaine comme une immersion dans la créativité, incluant des excursions à l’extérieur de la Briqueterie, ainsi que des rencontres avec les collaborateurs avec lesquels je travaille qui ont proposé leurs propres pratiques afin d’approfondir le travail que nous avions commencé. Durant cette semaine, nous étions nourris et en même temps nous ressentions et analysions de nouvelles informations ensemble. J’ai demandé aux participants quelles pratiques ils voulaient refaire et, lors de la dernière semaine, ils ont été invités à s’approprier ces pratiques et à les approfondir.
 

Sur quelles soft skills vous vous êtes concentré ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses).

Je pense que ce que je retiens avant tout, c'est la relation entre toutes les soft skills. Je préfère ne pas les séparer car pour moi la force de la carte des soft skills tient précisément aux liens entre chaque soft skill. Je compose chaque carte de soft skills selon le contexte, le groupe et les objectifs propres à chaque atelier et je sélectionne des outils au sein de ma pratique selon ces critères.

Je crois que l’aspect le plus important pour moi a consisté à devenir consciente des outils au sein de ma pratique. J’ai commencé à regarder chaque exercice et pratique au travers d’un nouveau prisme, celui des soft skills. J’ai été capable de voir ma pratique d’une nouvelle manière et j’ai acquis davantage de vocabulaire pour exprimer ce que je fais et l’approfondir.

Qu’avez-vous mise en place dans votre pratique pour déclencher ces compétences ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses).

J’ai commencé par questionner et par activement écouter le groupe et moi-même. Je me suis appuyée sur la flexibilité de la carte des soft skills et sur la façon dont, en nommant les étapes, on peut créer un groupe de plus en plus autonome, sensible et investi dans l’apprentissage collectif. En utilisant la carte des soft skills, je suis devenue plus précise avec mes mots et avec les thèmes que je souhaitais partager. Je me suis laissée guider par les temporalités des pratiques et par le groupe. J’ai appris à ne pas avoir peur du conflit, de l’intimité, des différences, et à en parler. J’ai appris à répondre aux personnes qui se sentaient perdues et à activer des rituels à chaque séance.

Comment décririez-vous votre attitude ainsi que les conditions favorables ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses. Référez-vous au chapitre Activer les soft skills)

Waouh, allons-y !

Je crois que je suis une artiste ouverte et curieuse des autres. Je suis très attentive à créer des espaces où chaque participant peut se sentir à l’aise. J’invente des pratiques et des exercices qui peuvent être compris et réalisés à différents niveaux et exigences. J’observe et essaie de sentir et d’accompagner les personnes qui ont le plus de difficultés sur le long terme. Je crée un rapport horizontal via l’écoute et l’échange où mes mots ne sont pas plus présents que les voix des autres. J'essaie d’écouter le plus possible et d'encourager les autres à exprimer leurs besoins. Je co-imagine avec le groupe, et c’est le groupe qui m’apprend. Je n’ai pas peur de modifier mes plans durant l’atelier si je vois que cela ne fonctionne pas. Je fais les activités avec le groupe afin de pouvoir le guider de l’intérieur.

Comment avez-vous collecté des retours de la part des participants ? (Merci de vous référer aux « Conversations et moments marquants » dans le chapitre « Activer les soft skills »).

À la fin de chaque séance, nous réalisions des cartes collectives avec des images, des mots, des idées et des questions. L’idée était de créer les traces pour le groupe d’après. Lors de chaque séance, je les invitais à exprimer leur expérience du jour précédent. Je prenais des notes avec mes collaborateurs et je les analysais pour la séance suivante. Je les guidais pour qu’ils trouvent leurs propres mots à propos de la danse, de leurs sensations physiques et de comment constituer un groupe, de manière à relier ce que nous apprenions à la vie quotidienne.

Nous avons rassemblé beaucoup d’images et de sons, mais ils ont surtout créé leurs propres danses et mythologies par le texte et le mouvement. La trace de la permission, la trace de continuer à se voir, la trace de venir plus souvent à la Briqueterie, ce sont des traces qui, je l’espère, continuent de vivre dans leurs corps.

Quelles sont vos précédentes expériences de projets participatifs ?   

J’ai étudié au Centre national de danse contemporaine d’Angers puis à l’Université Paris 8. Depuis 2011, je suis investie dans une démarche participative et collective. Dans mon travail en tant qu’interprète, chorégraphe, et chercheuse en danse, ainsi que dans ma compagnie Mano Azul, la question de comment les outils de la danse peuvent être employés au sein d’autres champs est centrale dans le projet artistique. Je travaille actuellement avec plusieurs structures en France sur la création et la mise en place de projets d’éducation artistique et culturelle au sein de différentes écoles, quartiers et institutions. Au cours de ces deux dernières années, j’ai introduit une nouvelle approche du corps que j’appelle les souvenirs et l’anatomie subtile du corps dans les pratiques somatiques. Actuellement, je suis une formation en bioénergie et je m’intéresse au rôle important joué par l’imagination dans les pratiques collectives - apprendre et jouer avec nos souvenirs et nos imaginations via des pratiques basées sur les mots et le mouvement. Nos corps en tant que territoire de fiction.

Étude de cas

WAHN (MANIA) et UND SO KAMEN WIR ZUSAMMEN (ET DONC NOUS NOUS SOMMES RASSEMBLÉS) – accueilli par K3 | Tanzplan Hamburg / Kampnagel (Hambourg, Allemagne)

Artiste en danse : Patricia Carolin Mai

Qui étaient les participants ? Combien de personnes ont participé, de quelle tranche d’âge ? Quel était le format du projet  (cours, ateliers, création, etc.) ?

En 2021, j’ai travaillé avec 17 participants âgés de 21 à 85 ans lors d’un processus de répétitions en ligne pour ma pièce WAHN (MANIA) dont la première a eu lieu en mai 2021. En raison de la pandémie, toutes les répétitions en 2021 ont eu lieu via Zoom durant 7 mois.

En 2022, les 31 participants étaient âgés de 10 à 89 ans et faisaient partie de ma création  UND SO KAMEN WIR ZUSAMMEN (ET DONC NOUS NOUS SOMMES RASSEMBLÉS). Les répétitions ont eu lieu en présentiel entre décembre 2021 et mai 2022, en soirée et les week-end. La première a eu lieu en mai 2022. 

Décrivez comment vous avez transmis votre pratique au cours de ce projet.  

Chaque répétition en présentiel commençait par un échauffement d’une heure dédié au concept d’arrivée. Ce qui pour moi signifiait s’engager dans divers exercices physiques pour développer la conscience du corps dans l’espace et le temps présent, autant que pour préparer les danseurs (leur corps et leur esprit à égalité) à la répétition. Durant les répétitions qui ont eu lieu sur Zoom, ce temps de l’arrivée était beaucoup plus court puisque d’après mon expérience, rester connecté virtuellement est beaucoup plus fatiguant et qu’il y a d’autres temporalités et besoins.

Sur quelles soft skills vous vous êtes concentré ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses).

Pour danser ensemble dans un contexte intergénérationnel et avec différents corps, différentes expériences, il faut développer non seulement l’empathie et l’écoute active (et l’incarner), mais un processus de négociation est aussi constamment nécessaire.

Qu’avez-vous mise en place dans votre pratique pour déclencher ces compétences ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses).

De mon point de vue, on ne peut pas déclencher ces compétences d’une façon directe et explicite. Pour moi, il s’agit davantage de créer un espace ouvert, sécurisant et fiable, dans lequel les relations (d’abord avec soi-même puis avec les autres) peuvent être explorées et négociées.

Qu’avez-vous découvert de nouveau ou qu’avez-vous appris durant l’animation du groupe en ligne durant la crise sanitaire ?

J’ai appris comment organiser une séance de Zoom et comment y prendre soin des participants, particulièrement de ceux qui ont moins d’expérience avec la technologie. Arriver dans une séance en ligne prend du temps, il faut créer une structure fiable et être explicite quant au déroulé de la séance. Puisque l’écran est très plat et diminue la conscience des yeux et du corps, j’ai appris avec les participants à être et à rester en trois dimensions (par exemple, de ne pas oublier l’arrière de la tête).

L’un des défis a consisté à travailler sur les souvenirs d’intimité pour fortifier l’expérience en ligne. Nous avons donc beaucoup travaillé avec des exercices sur les relations. Par exemple, danser avec des plantes et des chaises pour se référer à un objet puis se reconcentrer sur la danse afin d’être en relation avec son propre corps et son environnement. Grâce à ça, j’ai appris comment travailler avec les différents espaces où se trouvent les participants (chez eux) et aux possibilités de découverte de cet espace-maison.

Comment décririez-vous votre attitude ainsi que les conditions favorables ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses. Référez-vous au chapitre Activer les soft skills)  

Accueillir chacun tel qu’il est. Etre positive et demeurer dans le temps présent, ainsi que penser à l’avenir mais ne pas rester coincée dans le passé.

Comment avez-vous collecté des retours de la part des participants ? (Merci de vous référer aux « Conversations et moments marquants » dans le chapitre « Activer les soft skills »).

Nous réfléchissions au processus à l’oral et par l’écrit de manière continue avec un rouleau de papier employé durant chaque répétition. Nous utilisions le même rouleau de papier pour chaque répétition et les participants pouvaient partager et réfléchir à leurs expériences dès le tout début de la répétition. De cette façon, c’était cumulatif et ils pouvaient regarder ce qu’ils avaient écrit lors des rencontres précédentes. La conscience du passé et du présent était constamment dans la salle. Cette pratique active le concept du corps en tant qu’archive.

Quelles sont vos précédentes expériences de projets participatifs ? 

Depuis 2015, je chorégraphie et produit des pièces de danse qui explorent les corps dans des états d’urgence, et je gère aussi des projets de danse participative. Mon point de départ est le concept du corps en tant qu’archive, une archive d’expériences incarnées et hébergées. Dans mes pièces, je travaille avec des danseurs professionnels ainsi qu’avec des personnes de tous âges et origines, qui ne sont pas formées en tant que danseurs. Je considère la danse comme une pratique qui, non seulement amène les gens au mouvement, mais qui crée aussi des moments de relations. Mon travail artistique et chorégraphique est conduit par une vision participative pour créer un espace intergénérationnel dans mes pièces qui offre de la place pour la négociation et l’exploration.

Étude de cas

Cours de mouvement, « Progress is Moving » (le progrès est en mouvement), Dansateliers (Rotterdam, Pays Bas)

Artiste en danse : Connor Schumacher

Qui étaient les participants ? Combien de personnes ont participé, de quelle tranche d’âge ? Quel était le format du projet  (cours, ateliers, création, etc.) ?

Le cours de mouvement du lundi à Dansateliers a duré dix séances d’1h30 chacune. Les cours étaient intégralement en ligne du fait de la pandémie. Un groupe principal était présent pour au moins huit des séances, mais elles étaient ouvertes à plus de participants, sans expérience requise. Les âges variaient de 20 à 65 ans. Il s’appelait « Progress is moving » (le progrès, c’est d’être en mouvement).

Décrivez comment vous avez transmis votre pratique au cours de ce projet.

J’étais très explicite concernant mes recherches sur la cognition incarnée, la culture à travers la métaphore, la culture des raves, et la carte des soft skills comme base pour le mouvement. Nous commencions par un échauffement individuel, puis un échauffement spatial, et des exercices de groupe basés sur des consignes d’improvisation, des gestes sociaux et des chorégraphies.

Sur quelles soft skills vous vous êtes concentré ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses).

Lors des séances en ligne, je me suis concentré sur l’activation de la perception de soi, la persévérance, la résilience, l’identification des émotions, et la gestion des informations. J’utilisais aussi des arrière-plans sur Zoom où je mettais du texte en lien avec les soft skills. Je parlais aussi des soft skills pendant que nous dansions.

Qu’avez-vous mise en place dans votre pratique pour déclencher ces compétences ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses).

Les choses que nous pratiquons physiquement deviennent nos compétences mentales - ce mantra est devenu un concept fondamental qui a favorisé la pratique des soft skills. J’ai trouvé des exercices qui s’appuyaient sur des métaphores en lien avec les soft skills, et des indications verbales qui agissaient comme des indices pour incarner ces métaphores. Par exemple :

- Marcher fièrement sur le podium sinueux d’un défilé de mode = la confiance est-elle une physicalité ou une mentalité ?
- Bouger les jambes et pousser avec les bras = la friction, l’énergie, la chaleur, la puissance = la confiance, la persévérance, la résilience
- Prendre contrôle de la respiration, faire attention à l’air sur votre peau = gérer les impulsions, les informations, activer l’auto-perception.

Qu’avez-vous découvert de nouveau ou qu’avez-vous appris durant l’animation du groupe en ligne durant la crise sanitaire ?

On ne peut pas remplacer l’effervescence collective qui a lieu quand vous êtes dans un groupe, tous vos sens stimulés, partageant les mêmes particules dans la pièce. La chaleur, les odeurs, les sons, les tensions, les relâchements – ne peuvent pas être remplacés, seulement stimulés, mais vous pouvez néanmoins stimuler les connexions jusqu’à un certain point. Pour améliorer l’espace numérique, je l’ai envisagé en tant que performance avec des costumes, des arrière-plans et de la musique rave.

Comment décririez-vous votre attitude ainsi que les conditions favorables ? (Merci de prendre en compte vos expériences en ligne ainsi qu’en présentiel dans vos réponses. Référez-vous au chapitre Activer les soft skills)

Quel que soit le contexte physique, c’est toujours la même chose. Incarnez les valeurs que vous souhaitez voir dans la salle. Ouvert, disponible, bienveillant, dans le non-jugement, ridicule, vulnérable.

En se rendant disponible et présent, on devient un ancrage clair pour les participants tout en montrant qu’il est possible de se tenir debout et d’être vu dans sa pleine présence corporelle. Le ridicule et la vulnérabilité sont utiles dans la création d’un espace de non-jugement. Faire des blagues, même à propos de soi, partager ses propres insécurités sans honte, juste pour admettre que même la personne qui tient l’espace est confrontée à des sentiments inconfortables durant les séances. J’essaie d’incarner la façon dont on peut surmonter ces sentiments pour arriver à d’autres états.

Comment avez-vous collecté des retours de la part des participants ? (Merci de vous référer aux « Conversations et moments marquants » dans le chapitre « Activer les soft skills »).

Nous avons utilisé un questionnaire en ligne qui prenait en compte l’expérience des cours de mouvement, ainsi qu’un nuage de mots clefs afin d’obtenir une impression de l’expérience des participants, et nous avons ensuite partagé ces données avec le groupe pour générer un dialogue.

Quelles sont vos précédentes expériences de projets participatifs ?

Depuis plusieurs années, je travaille sur des projets inclusifs à destination des non-professionnels, élaborant une pratique qui se concentre sur le développement d’une culture de gestes sociaux via les métaphores basées sur le corps naturel, les sciences et au travers des chorégraphies sociales.

Je suis arrivé au travail participatif par la recherche en science cognitive appelée « Embodied cognition » (la cognition incarnée), et la manière dont elle se conjugue avec les études en linguistique sur la façon dont la métaphore est employée dans notre langage. Cela fournit un outil extrêmement fécond pour communiquer et créer des points communs afin de relier des cultures à travers le mouvement.

Contribution en arts visuels

Les étudiants de l’Université de Zagreb / Académie des beaux arts faisaient partie intégrante du processus pour le design de ce manuel. Leurs réalisations apportent une autre strate de visualisation et de perception en relation à la danse et aux soft skills. Chaque étudiant est arrivé avec ses propres intérêts et compétences, ce qui est visible dans le format et le design des œuvres qui illustrent le manuel. 

Leurs contributions ont émergé via des rencontres interdisciplinaires avec d’autres participants au projet, tel que participer à des ateliers sur Zoom avec les artistes en danse et rejoindre les réunions régulières avec l’équipe de recherche. Sur plusieurs mois, l’équipe de recherche a collaboré avec les étudiants en utilisant des mots-clefs et des questions pour les guider dans la création des visuels de chaque partie du manuel. Les mots-clefs ont été recueillis via des discussions entre l’équipe de recherche, les artistes en danse et les étudiants des beaux-arts, sur le thème des soft skills. Quelques exemples de mots-clefs : le développement, les comportements, l’environnement, la transformation, le corps comme ressource, la pratique, la conscience de soi, pour n’en citer que quelques-uns. Certaines des questions étaient :

  • Comment pouvez-vous capturer des constellations de soft skills en une seule image ? Par exemple : la flexibilité, la résilience, et la persistance.
  • Comment vos illustrations peuvent-elles transmettre une découverte émotionnelle et sensible des soft skills plutôt que de les représenter de façon littérale ?
  • Comment vos illustrations peuvent-elles révéler le collectif et la communauté ?
  • Considérez le sentiment de vulnérabilité ou de prise de risque que votre approche axée sur le processus pourrait créer. Comment pouvez-vous montrer le processus via des dessins vivants afin de mettre en valeur la nature durable du développement des soft skills ?

Les étudiants ont approfondi leur expérience avec Croatian Institute for Movement and Dance (HIPP), l’organisation partenaire à Zagreb, qui leur a permis d’élargir leur intérêt et compréhension de la danse contemporaine en tant que forme d’art et pratique artistique. Ils ont assisté à des spectacles de danse contemporaine, participé à des workshops à HIPP avec des artistes locaux et étaient impliqués dans les réunions et réflexions pour la création de ce manuel.

Galerie des arts visuels

Eugen Bilankov : Senses of Motion

 

Nikolina Žabčić :

 

Margareta Belančić :

 

Bernardica Svaguša :

Partenaires du projet :